Récits

Quelques mots pour dire des histoire et raconter des souvenirs

Les vacances d'été (aout 2018)

Etre en famille. Marcher en montagne, se crémer à la plage. Aller dans le sud. Dire « la maison » quand il s’agit de Nice, sans hésiter à élargir à la Corse, Biarritz, ou toute mention du bassin méditerranéen, de la Provence ou du Pays Basque. Surfer dans les vagues ou kitesurfer sous le vent. Boire une caïpi face au soleil qui se couche sur l’Océan. Boire deux caïpi, puis trois. Respirer les embruns, oublier son coupe-vent. Prendre froid, être guéri le lendemain. Prendre le train et acheter plein de magazines. Ne pas forcément les lire. Ne jamais mettre de chaussette, ni de réveil. Se laisser réveiller par le soleil, puis se rendormir. Faire la fête, déguisé, ou avec les mariés. Dire aux gens qu’on aime qu’on les aime. Conduire peu, mais le faire vitres ouvertes avec de la musique forte, même si on ne capte que RFM. Regarder des grandes compétitions sportives, se prendre d’enthousiasme pour le 3,000m steeple. Faire des barbecues mais préférer une plancha plus efficace. Inviter des amis à passer, à rester. Dire oui à un dernier verre, dire non à un diner guindé. Ne pas répondre à ses mails, ni à son téléphone. Poster néanmoins une photo Instagram - pour se géolocaliser - ou envoyer une vidéo sur une boucle WhatsApp - pour frimer. Donner des rendez-vous approximatifs. Faire une grande valise, porter le même short pendant 10 jours. Ne pas se raser. Tondre la pelouse. S’allonger dès que possible. Lire. Redécouvrir le rosé, puis l’oublier à nouveau. Faire un bilan, écrire une to-do. Acheter un Moleskine. Ranger les valises à la cave. Ecouter les rentrées politique "il reste des zones d'ombre dans l'affaire Benalla"... Faire des plans pour l’été prochain.

Matthieu Nicoletti